Autour de la table à rallonge en chêne naturel, les chaises
Autour des antiques palettes de transport reconverties en tables basses de salon, un canapé Greg de Zanotta et deux RAR des Eames par Votra accompagnent une autre icône du design  des années 50, dans une prestigieuse version cuir et acier: le AA d
La cuisine est composée deux blocs parallèles intégralement laqués blanc. Tous deux sont également détachés des parois qui les entourent, pour leur donner un statut de meuble indépendant plutôt que de système intégré. Le meuble arrière plus haut et plus long, est essentiellement consacré au rangement des ustensiles, de la vaisselle et au stockage des provisions. L'îlot bas sert de comptoir fonctionnel pour le lavage, la préparation et la cuisson. Le plan de travail de l'îlot n'est pas un plateau épais mais une simple feuille de zinc cadrée d'une cornière d'aluminium dont le léger décalage avec le corps du meuble accentue l'effet de suspension. Deux luminaires suspendus Rock de Diesel pour Foscarini éclairent le plan. A l'autre extrémité de l'îlot, la hotte inox Elica Twin complète le dispositif.

Le Prado/Marseille 


Située très près des plages du Prado, à Marseille, cette ancienne métairie flanquée d'une écurie a été réhabilitée en trois étapes. A la toute fin des années 90, la jeune famille qui s'installe à l'étage de la maison accepte volontiers que les deux enfants partagent un temps la même chambre. Le volume est alors entièrement délivré de toutes ses cloisons et faux-plafonds, révélant ainsi une charpente riche et spatialement structurante. Derrière la complexité des assemblages de poutres et de solives, se glisse la chambre des parents, ouverte sur le séjour et à laquelle on accède par un escalier métallique. Le haut de la façade principale est entièrement ouvert et l'ancien escalier d'accès, initialement extérieur, est intégré au volume de la maison grâce à l'installation de baies en acier galvanisé, dont les montants obliques rythment la surface.

Quelques années plus tard, le couple acquiert le rez de jardin de la maison ainsi qu'une dépendance mitoyenne. Cette fois encore, les murs principaux sont largement ouverts pour faciliter les entrées de lumières et de nouvelles baies en acier, comme en écho à la première installation, viennent se substituer à la maçonnerie. Les fonctions « cuisine », « repas » et « salon » vont désormais pouvoir investir la totalité du niveau inférieur. Et pour garantir la plus grande fluidité entre les espaces, toutes les cloisons, là encore, seront supprimées. La terrasse du jardinet, aménagée pendant la même campagne de travaux, est recouverte de larges lames d'Ipé, et le même bois, au même niveau, est utilisé sur la totalité du rez de jardin, pour assurer une continuité de lecture et de sensations. Le gros mur séparant la maison de la dépendance à présent reliée, à cause d'une humidité récurrente et impossible à résorber, est recouvert d'un lambris de MDF gougé. La pose de ce panneau, légèrement écarté de la paroi, génère une circulation d'air qui fait disparaître les effets de l'humidité. Le relief ondulant de la surface du panneau le fait vibrer sous la lumière.

Les deux enfants, devenus adolescents, l'étage fut récemment  et à nouveau complètement restructuré. L'espace de la cuisine, transformée en chambrette lors du précédent épisode, est maintenant dédié à deux nouvelles salles d'eau, la cheminée a disparu et une nouvelle chambre a été créée sous la mezzanine permettant enfin d'installer confortablement et équitablement fille et garçon. L'escalier d'accès à la mezzanine, une simple feuille d'acier brut pliée et icône de la maison, a été déplacé sur la cloison de la nouvelle chambre et solidement fixé à une structure cachée à l'intérieur de la paroi. Comme au rez de jardin, un lambris, au dessus de l'escalier de fer, recouvre une paroi qui se transforme en garde-corps derrière la charpente aérienne. L'OSB employé pour ce lambris, blanchi puis poncé comme pour une céruse modeste, est également utilisé pour la construction de la bibliothèque du salon, des armoires des chambres d'enfants et de l'ensemble du mobilier de la chambre des parents. La cuisine est composée deux blocs parallèles intégralement laqués blanc. Tous deux sont également détachés des parois qui les entourent, pour leur donner un statut de meuble indépendant plutôt que de système intégré. Le meuble arrière plus haut et plus long, est essentiellement consacré au rangement des ustensiles, de la vaisselle et au stockage des provisions. L'îlot bas sert de comptoir fonctionnel pour le lavage, la préparation et la cuisson. Le plan de travail de l'îlot n'est pas un plateau épais mais une simple feuille de zinc cadrée d'une cornière d'aluminium dont le léger décalage avec le corps du meuble accentue l'effet de suspension. Deux luminaires suspendus Rock de Diesel pour Foscarini éclairent le plan. A l'autre extrémité de l'îlot, la hotte inox Elica Twin complète le dispositif. Pour servir la table à rallonge en chêne naturel, les chaises "la Leggera" de Ricardo Blumer pour Alias. La table est éclairée par la version courte de Twiggy, l'alternative contemporaine de Marc Sadler pour Foscarini au classique  Arco D'Achille Castiglioni. Le foyer de la cheminée, est constitué de trois plaques de fonte d'acier, moulées pour l'occasion. Autour des antiques palettes de transport reconverties en tables basses de salon, un canapé Greg de Zanotta et deux RAR des Eames par Vitra accompagnent une autre icône du design  des années 50, dans une prestigieuse version cuir et acier: le AA d'Airborne. Cet espace, dans la continuité de la cuisine, peut également être dédié au coin repas. Dans cette éventualité, on a installé un Zettel'z d'Ingo Maurer pour éclairer la scène. Deux lampes d'atelier Jielde, minutieusement restaurées et parfaitement mobiles, complètent le dispositif d'éclairage. A l'étage, un autre Zettel'z éclaire l'espace salon,  car c'était l'emplacement du coin-repas dans l'aménagement initial. La table a migré, le lustre et ses souvenirs de papier est resté.

Madrague